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- - - > les petites voix
8 septembre 2005

Chapitre 6 - Surprises et mystères, la vie quoi...

Encore un réveil bien difficile ce matin. Je les accumule et mon organisme s'en ressent. Mes tympans bourdonnent encore. Et vous ne devinerez jamais la meilleure ? A vingt kilomètres de la capitale, j'ai crevé un pneu. Mon karma se chamboule à vitesse grand V. Evidemment, même accompagné d'un puissant Maître Jedi, d'un brillant tacticien Calamarien et d'un ténébreux Ithorien (je veux parler d'Hammerhead de la planète forestière d'Ithor), j'ai dû remplacer la roue tout seul comme un grand. La nuit fut courte. Avant toute chose, j'appelle ma mère pour lui souhaiter un bon anniversaire, elle me demande quoi de neuf, je ne sais pas ce qui me prend, je lui annonce que je suis amoureux, au cas où elle se douterait qu'il y a quelque chose de changé en moi. Dans un sens, je ne lui mens pas, puisque je ne suis plus seul ! Mais là où ça se corse, c'est de l'entendre ravie me répondre qu'elle a hâte de rencontrer la belle. - On a bien le temps pour ça, non ? je t'aime Maman et bon anniversaire. Je sors m'acheter du pain (complet) pour le petit-déjeuner. Chez le buraliste du coin, genre blond sournois bien peigné de cinquante ans au moins, qui travaille avec sa vieille mère, et que je soupçonne d'être un facho fini, j'achète le Dark vador à 1 euro dont la télé fait la réclame. En sortant de là, un type pressé me bouscule, seulement ce type, je le reconnais. C'est Grim. Grim l'info-geek le plus zarbi que je connaisse. Ça fait près de deux que je ne l'ai pas vu mais il me reconnait tout de suite. Il a la prunelle guillerette. Il me lâche, de son débit super speed : - Pas le temps maintenant, on se voit ici lundi soir, j't'invite chez moi, tu le regretteras pas. De la bombe je te dis, un réseau très puissant, un truc vaiment pas ordinaire. J'ai bien envie de lui dire que moi aussi, j'ai des trucs hors du commun à lui dire mais... - Cool. Ok à lundi. Taux de fiabilité de retrouvailles : 5%. Mais, d'un autre côté, ça me titille aussi de sortir, pour changer. Et même de mourir moins con pour le coup. Qui sait, son réseau à je-sais-pas-combien-de-megabits me changera peut-être les idées. Grim et Shaz se zappent comme ils se sont reconnectés. Revenu dans mon taudis, j'ouvre le blister de Vador et le prends dans ma main. Whaow! Il est lourd, normal, il est tout en métal. J'écoute mentalement ce qu'il aurait à dire, mais il n'a pas l'air très doué pour la communication. Outre sa respiration bruyante, tout ce qu'il trouve à ressasser c'est: "Où est mon maître ?". J'en demande la raison à Ackbar. Dark Vador ne peut pas être plus crétin que le Ken de Honfleur. Le Général m'explique. - La raison est simple, on a encore jamais joué avec lui. Et même s'il a été peint à la main, la personne qui l'a touché ne devait pas se sentir très impliquée. Peu de transmission de conscience depuis la création. La densité du matériau, le corps pas même articulé, ça joue aussi. Mais ça ne durera pas, crois moi. De toutes manières, tu n'aurais pas dû l'acheter. - Ah bon pourquoi ? C'était pas cher pourtant un euro. - Ce n'est pas une question d'argent et tu t'en doutes. Mais avec les autres, il nous mettra des bâtons dans les roues... - Mais quels autres ? Quels bâtons ? Quelles roues ?? Ça y est, j'ai mal à la tête dès le matin. L'univers complote sans relâche contre moi. - Il est encore trop tôt pour te le dire, tu dois d'abord défaire tes cartons de collectors. Mais pas n'importe comment. Ce qu'ils sont énervants à la fin avec leurs mystères. - Alors, cela attendra encore, car entre temps, moi le pauvre humain, j'ai un loyer à payer. Je laisse donc mes nouveaux amis de côté pour le moment, j'ai une pochette de disque pour de la musique instrumentale d'inspiration balkanique à finir. Je travaille avec la télé en bruit de fond. Dans mon esprit mystique et atypique, je vois ce matin les événements sur la planète se répondre comme un jeu de miroirs. Avec, d'un côté, un mouvement de foule en Irak noyant des centaines de gens et de l'autre côté, en Amérique, des centaines de gens morts eux aussi noyés dans une Nouvelle Orléans dévastée par les eaux et par les pillages... Est-ce que le malheur pourrait rapprocher ces deux pays ? En un sens oui, car de nombreux américains penseront que c'est le bon Dieu qui les a puni. Il faut dire que ces américains sont devenus tellement croyants... Mais qu'est-ce qui m'arrive à moi ? Je parle et j'obéis à des jouets que je cours chercher en voiture et que je délivre d'un kidnapping... Alors je n'ai de leçon à donner à personne. Ding dong. Tiens qui ça peut être ? J'ouvre. Un gars et une fille environ mon âge l'air faux-cul comme pas possible, vêtus façon Mormons (enfin style pas très fashion quoi). - Oui c'est quoi est-ce ? (je sais ce n'est pas français mais c'est plus fort que moi...) Le gars me répond. - Bonjour Monsieur, nous sommes témoins de l'ultime apocaplypse et nous sommes porteurs d'une excellente nouvelle ! - Ah voui ? - Mais oui! Vous entendez sans doute tous les jours parler du réchauffement planétaire, des tsunamis et autres raz-de marée... - Euh... mais un tsunami et un raz-de-marée, c'est un peu quasiment la même chose, vous savez ? - Eh bien, le réchauffement planétaire tant annoncé n'aura pas lieu ! - Chouette ! - Non car l'apocalypse est pour 2009, un déluge de feu s'abattra sur Terre et les justes seront sauvés. - Bon alors, on va pas regretter d'avoir perdu les Jeux de 2012. - Oh que non! reprend le gars toujours aussi sérieux. Mais vous pourriez alors regretter de ne pas faire partie des élus ! - Et regretter de vous avoir ouvert, ça compte ? - Ecoutez, je sens comme une pointe d'ironie... Pour le coup, j'ai bien envie de lâcher une caisse, histoire qu'ils la sentent bien, ma pointe d'ironie. Mais non, je me contrôle, au propre comme au malodorant. - Ah mais alors pas du tout ! Vous avez de la documentation ? - Tenez, voilà notre journal, tout y est expliqué, me fait la fille. Je me demandais si elle avait le droit de parler. - Ah c'est merveilleux, mes amis je ne vous mets pas dehors, mais j'ai du travail à finir, s'il vous plait ne revenez pas, ne m'appellez pas, c'est moi qui vous rappelle, si si c'est promis. - Alors on compte sur... Blam. Oh le vilain que je fais. Je ne leur ai pas laissé le temps de terminer. Oh ben, je pense ils doivent avoir l'habitude. Tout de même, qui les a laissé rentrer ? En fin d'après-midi, j'ai bouclé ma maquette et je l'envoie par courriel à l'artiste. Une maquette, qui je n'en doute pas, subira encore de nombreux changements avant impression. Bien, il est temps de sortir un jus de kumquats du frigo et d'en apprendre un peu plus des plans de Maître Yoda et des autres. Je me pose devant mes trois petits lascars qui me rendent soudain nerveux. - On commence par quoi ? Silence. Maître Yoda se racle les idées et répond. - Une étagère dans l'entrée tu nous consacreras. - Il en sera fait comme vous le désirez Maître. Et qui ira sur cette étagère je vous prie ? - Le Grand Conseil au complet avec de chaque section son représentant. - C'est évident.
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